Dieu parmi les hommes
La date biblique est située au 6 janvier, mais ce jour n’étant pas férié, l’épiphanie est fêtée le premier dimanche après le 1er janvier. La date est donc variable, chaque année elle a lieu le 1er dimanche de janvier, sauf si ce dimanche tombe le jour de l’an, auquel l’Épiphanie a lieu le 2e dimanche de janvier.
♥ Dates
La date est variable, chaque année les cendres ont lieu 46 jours avant Pâques.
Dimanche 8 janvier 2017
Dimanche 7 janvier 2018
Dimanche 6 janvier 2019
♥ Origine et signification
L’Épiphanie ou Jour des Rois est une fête chrétienne commémorant la visite des rois mages à l’enfant Jésus. Épiphanie provient du grec Epiphaneia, qui signifie “manifestation”, ainsi cette fête célèbre la manifestation de Dieu parmi les hommes. Le 6 janvier de chaque année, on fête 3 grandes manifestations du Christ : l’adoration des mages à Bet-lehem, le baptême de Jésus dans le Jourdain et le premier miracle du Christ aux noces de Cana (l’eau transformée en vin) (1).
Les Églises d’orient mettent l’accent sur la scène du Jourdain, où l’Esprit Saint, sous la forme d’une colombe, proclama Jésus comme le Fils de Dieu. Dans les Églises d’occident, c’est l’adoration des mages qui est célébrée durant l’épiphanie, probablement par opposition aux fidèles gnostiques qui voyaient en l’épiphanie la véritable naissance divine de Jésus, et consacrait à cette fête des célébrations très importantes (1).
La visite des rois-mages exprime la manifestation de Dieu aux païens, dont faisaient partie ces mages venus d’Orient. Ces derniers se mettent en quête du nouveau né en suivant l’étoile des mages, symbole supplémentaire de la manifestation divine. Lorsqu’ils atteignent la crèche de Jésus, les mages se prosternent et l’adorent, puis lui offre de l’or, symbole de la royauté ; l’encens, symbole de la divinité ; et la myrrhe, annonciatrice de la souffrance rédemptrice. La myrrhe est une gomme-résine aromatique produite par l’arbre à myrrhe (ou balsamier), une arbre qu’on trouve en Afrique de l’Est et dans la péninsule Arabique.
Certains astronomes ont émis l’hypothèse, en recoupant d’anciens écrits ou des faits scientifiques, que celle-ci était la comète de Halley, une nova ou bien la conjoncture de Jupiter, Saturne et Mars. Ces différents événements eurent lieu entre 11 et 5 avant J-C, et les rois-mages étaient probablement astrologues. Peut-être ne faut-il chercher que la symbolique de l’étoile dans le récit biblique.
Avant d’être associé à la religion chrétienne, le 6 janvier était une fête païenne qui correspondait au solstice d’hiver, qui avait lieu 12 jours après le culte de Mithra, également une fête païenne la renaissance du jeune dieu-soleil, et qui était fixée au 25 décembre suivant le calendrier julien imposé par César. S’en suivait 12 jours et 12 nuits durant lesquels le dieu-soleil venait à maturation, et pendant lesquels démons et enchantements venaient restaurer le chaos primordiale à la renaissance du soleil (2).
La Théophanie est la fête orientale traditionnelle du 6 janvier. Aujourd’hui observée par les orthodoxes, elle fût probablement encore célébrée au 3e siècle à Rome (1). L’Église romaine fixa par la suite l’Épiphanie au 6 janvier après avoir amené la fête de Noël au 25 décembre au cours du 4e siècle. L’ancien culte fût petit à petit supplanté par la religion chrétienne, en Occident comme en Orient.
♥ Célébration
Lors de la messe de l’Épiphanie, le prêtre lit le passage des évangiles relatant cet évènement et procède à une bénédiction. De l’encens est utilisé pendant la messe en mémoire de l’encens précieux offert à Jésus par les Rois Mages. Dans les foyers, l’Épiphanie rime avec galettes de rois !
Depuis la Rome antique, on continue à observer cette pratique qui traditionnellement servait à inverser les rôles entre maîtres et esclaves ; le gagnant de la célèbre fève devenant le « roi de la journée », durant la fête des Saturnales (3). Comme à l’époque, pour éviter toute forme de triche, le plus jeune enfant choisit la part de chacun après s’être glissé sous la table.
♥ Références
- Voir Liber sacramentorum tome III, page 223
- Voir en anglais http://www.viewzone.com/mithras.html
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Galette_des_Rois#Origine
Sources