Dans le livre de Lévitique (chapître 19, versé 2) le Seigneur invite son peuple à « être saint car Lui Il est Saint ». Cette demande contraste fortement avec la réponse qu’habituellement nous sommes prêts à donner : « Seigneur, je ne suis pas pire que les autres ».

Cela est certes non dénué de la vérité. On peut toujours trouver quelque part des défauts plus grands que ceux de notre propre âme. Mais cette complaisance dans une sorte de médiocrité n’est jamais bénéfique pour personne.

Je me souviens de l’expression de Mgr Jacques de Saint Blanquat qui disait :

La médiocrité est comme le monoxyde de carbone. Cela n’a pas d’odeur, cela n’a pas de couleur, cela assomme et cela tue.

Notre critère de comparaison doit être la vie des saints que nous fêtons particulièrement le 1er novembre (et que je vous invite fortement à lire en méditant !)

Prenons exemple sur les sportifs. Aucun d’entre eux ne se contente d’être juste un peu meilleur que son voisin de quartier. Leur objectif demeure l’excellence dans le domaine choisi. Aussi s’imposent-ils entrainement et discipline pour y parvenir. La gloire d’une médaille aux Jeux Olympiques ou au Championnat du monde vaudra largement tous les efforts fournis. Sans même parler de la joie de battre un record !

Nous sommes tous « des sportifs » de Dieu, appelés à l’excellence de la vie : la sainteté. Notre « médaille » c’est la gloire éternelle près du Seigneur Jésus Christ. Quand aux « records » dans ce domaine, je crois que Saint Vincent de Paul sera ravi de nous voir le battre en humilité, Saint François d’Assise – en simplicité, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus – en confiance, Saint Thomas d’Aquin – en intelligence des choses sacrées, etc, etc, etc !

Alors, loin de nous le contentement de la médiocrité ! Cap sur la sainteté de notre Dieu !

Nous avons la chance « d’avoir » le Dieu qui, voyant nos efforts, accomplit souvent par sa grâce ce que nous n’arrivons pas faire par nos propres forces. Tous les saints en sont la preuve vivante ! 

+ Abbé Bogdan Velyanyk – Curé