C’est le Christ qui vit en moi !
Un jour je suis allé à Luxembourg voir un ami, séminariste à l’époque. Tout naturellement il m’invite à visite l’église paroissiale.
C’était à la veille des Premières Communions : sous la direction magistrale du curé, les paroissiens et catéchistes aidés par les parents étaient en train de ranger et réserver les bancs, passer un coup d’aspirateur, fleurir, vérifier la sono de l’ambon.
Je me suis approché.Devant l’autel, sur un panneau, j’ai vu les photos des premiers communiants.
Mon ami c’est rapproché à son tour et me dit :
 Sais-tu pourquoi on colle leurs photos ?  C’est pour que Jésus puisse avoir au moins un souvenir de leur passage, puisqu’Il ne les reverra plus.
De l’humour, noir, à coup sûr ! Le pire, c’est que dans cette paroisse c’était aussi un triste constat…
Un homme peut-il gagner l’amitié d’un autre dans le seul but de ne plus le revoir ? Peut-on s’engager dans le mariage en ne voulant se voir qu’une ou deux fois par an dans le meilleur de cas ? Non !? Alors comment se fait-il qu’on arrive à recevoir solennellement le Christ-Seigneur dans notre cœur, au plus profond de notre âme, et puis l’oublier comme un simple passant dans la rue ?
« Communion » veut dire devenir « comme un », « devenir un » avec le Christ de sorte qu’on ose dire comme St Paul :Â
Ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi !  : sa force est ma force, son amour et la source de mon amour. Je prends son Corps et je deviens son Corps. On n’est plus qu’Un.
La meilleure façon de ne pas transformer la Première Communion de nos enfants en dernière, c’est de leur montrer l’exemple de notre propre vie des Chrétiens unis au Christ, croyants et pratiquants !