Le Sacrement de l’Espérance

♦ Au nom du Seigneur

Je ne sais pas pourquoi il fût un temps où la visite d’un prêtre auprès de malade pour lui donner l’Onction sainte était considérée comme l’annonce d’un départ prochain et inévitable de ce dernier vers « un monde meilleur ». Les chrétiens se sont même mis à l’appeler « le dernier sacrement ». Difficile de comprendre comment ce sentiment a pu s’installer dans la mentalité des gens.

Car, au contraire, aussi bien la Bible que la pratique de l’Eglise témoignent que l’Onction des malades est un sacrement qui donne la force pour l’esprit et le corps, qui relève l’espérance de l’homme.

Dans sa lettre, l’Apôtre Saint Jacques écrivait avec insistance à la communauté des premiers chrétiens :

Si l’un de vous est malade, qu’il appelle ceux qui exercent dans l’Église la fonction d’Anciens (évêques et prêtres) : ils prieront sur lui après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur. Cette prière inspirée par la foi sauvera le malade : le Seigneur le relèvera et, s’il a commis des péchés, il recevra le pardon. Jc 5, 14-15

Et jusqu’à nos jours quand le prêtre célèbre ce sacrement, il trace avec l’huile, bénie par l’évêque le jour de Jeudi Saint, un signe de croix sur le front et l’intérieur des mains du malade en disant :

N, par cette Onction Sainte, que le Seigneur, en sa grande bonté, vous réconforte par la grâce de l’Esprit Saint. Ainsi, vous ayant libéré de tous péché, qu’il vous sauve et vous relève.

Sans remplacer les soins que nous prodiguent nos médecins, l’Onction des malades fait donc faire venir auprès de nous LE Médecin des âmes et des corps, le Christ-Seigneur lui-même.

Les prêtres se tiennent toujours disponibles pour mettre en pratique les recommandations de Saint Jacques : au cours d’une Messe avec toute la communauté, ou à la maison dans le cercle familial, ou encore dans une chambre d’hôpital, ils prient en invoquant le nom du Seigneur et font l’Onction sainte aux malades afin que leur âmes et leur corps soient touchés par la force de la grâce de Dieu.

Si donc dans vos familles ou dans votre entourage, vous connaissez ceux qui sont touchés par une maladie, ceux qui sont fatigués par l’âge, parlez leur de ce Sacrement. Et s’ils le souhaitent, faites venir un prêtre auprès d’eux afin que, préparés par la Confession, ils le reçoivent dans la foi.

Abbé Bogdan Velyanyk – Curé